Après le Qatargate, l’eurodéputé Marc Tarabella placé en détention provisoire

« Corruption », « blanchiment d’argent » et « appartenance à une organisation criminelle ». Voilà les chefs d’inculpation dont l’eurodéputé belge Marc Tarabella doit se défendre, tandis qu’il vient d’être placé en détention. C’est le résultat de la collaboration, avec les enquêteurs belges, de l’ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, un suspect clé dans le scandale de corruption du « Qatargate ». Ce dernier avait signé un accord le 17 janvier avec le parquet fédéral belge, contre une peine de prison réduite. Selon des fuites dans la presse, Pier Antonio Panzeri aurait assuré aux enquêteurs que Marc ­Tarabella avait reçu « entre 120 000 et 140 000 € » en plusieurs fois pour son aide dans les dossiers liés au Qatar.

Marc Tarabella nie tout en bloc. « La prudence aurait été de ne pas mettre quelqu’un en prison sur les simples dires d’une personne qui reconnaît être un corrompu », a défendu son avocat Maxim Töller, se disant « étonné » par la décision du juge, Michel Claise.

Jeudi 2 février, le Parlement européen avait provisoirement levé l’immunité de Marc Tarabella et de son confrère italien Andrea Cozzolino, lui-même soupçonné d’avoir facilité l’ingérence du Maroc dans les décisions du Parlement européen. Ce dernier a été assigné à résidence en Italie samedi 11 février. Il doit comparaître mardi 14 février devant une cour de Naples chargée d’examiner la demande de remise à la Belgique. Au Parlement européen, Marc Tarabella dénonçait en 2015 une « erreur de casting », puis avait fait volte-face en saluant en novembre 2022 les « progrès » de l’émirat sur la question des droits des travailleurs. Le Belge comparaîtra jeudi devant la juridiction bruxelloise chargée du contrôle de la détention provisoire.

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